De la nouveauté pour la rentrée !

Lors de mon 2ème jeûne en Tunisie au mois de Février 2018, mon envie était de : laisser le passé derrière moi, et ouvrir le présent et le futur. Cette intention posée et grâce au jeûne qui permet à l’esprit d’y voir plus clair, j’ai pris conscience tous les jours de nouvelles choses. Et entre de nombreuses autres choses…

1. J’ai compris que je devais arrêter certaines activités qui appartenaient au passé

En effet, j’ai réalisé que je continuais la gymnastique car cela me ramenait au passé. Petite, j’adorais faire de la gymnastique, j’ai commencé quand j’avais 6 ans et je ne voulais pas arrêter. Donc j’ai continué jusqu’à mes 18 ans. Adulte, j’avais encore envie de retrouver ces sensations. Sauf que la gymnastique, à l’âge adulte, ce n’est pas la même  !! J’avais PEUR ! J’avais PEUR de presque tout ! L’unique plaisir que j’avais, se trouvait dans les sauts de mains que j’arrivais à faire toute seule au sol ! Pour le reste… j’avais PEUR tout le temps ! 
– A la barre, j’avais PEUR de tomber, car quand j’avais repris la gym au Brésil, j’avais lâché les mains et j’étais tombée sur la tête…
– A la poutre, j’avais PEUR…
– Au saut de cheval, j’avais PEUR… 
Du coup j’avais tout le temps besoin du prof, je ne pouvais rien faire sans lui ! L’autre rassure quand la peur est présente, c’est certain ! Mais le prof n’avait pas tout son temps à m’accorder, donc je passais plus de temps à papoter avec les filles qu’autre chose !

C’est en prenant conscience de cette situation, que j’ai pris, pendant le jeûne, la décision d’arrêter la gym à la fin de l’année. Pourquoi faire une activité où la peur était omniprésente et plus vraiment source de plaisir ? Le passé, il faut parfois le laisser aller… C’est ce que j’ai fait. 

2. Parallèlement à cela, j'ai compris que j'avais envie de nouveautés ! 

Mais lesquelles ?

Nouveauté dans la musique

Petite, j'avais eu la chance de pouvoir jouer de la flûte à bec pendant longtemps, dans un ensemble, jusqu'à mes 20 ans. Depuis que j'ai quitté cet ensemble, je dois jouer de la flûte à peine 2 fois par an… et je ne me voyais pas rejoindre un autre groupe pour continuer la flûte à bec. Mais je prenais conscience que la musique me manquait.

C'est là que j'ai assez vite eu l'idée de rejoindre "une batucada". 

Une batucada qu'est-ce que c'est ?

Voici la définition wikipédia : La batucada est un genre de musique avec des percussions traditionnelles du Brésil dont les formules rythmiques en font un sous-genre du samba

Pourquoi la batucada ? 

– car cela vient du Brésil, pays dans lequel j'ai habité pendant 6 ans, donc j'ai un lien très fort avec ce pays et sa musique

– car j'aime le côté rythmique de la batucada. J'aime depuis longtemps la danse, et pour bien danser, il faut suivre et ressentir le rythme. Cette fois-ci ce sera à moi de créer le rythme et de le tenir.

– car j'aime le côté fun : les batucadas font souvent des chorégraphies, la rythmique est joyeuse, optimiste

– car j'aime le côté populaire, simple & rassembleur de la batucada. J'ai toujours adoré écouter les batucada dans la rue, je peux y rester des heures comme pour les fanfares.

– car j'aime le fait de jouer ensemble : j'aime les sensations et les émotions que cela procure de jouer à plusieurs, en répétition ou pendant les représentations. Avec la flûte, j'ai eu l'habitude des ensembles avec plusieurs pupitres qui jouent chacun sa partie : ici c'est le même principe. Donc j'ai l'habitude d'écouter, de voir quand ça ne va pas, quand c'est harmonieux etc. 

Et j'ai la chance d'avoir rencontré une fille, une amie maintenant, qui co-dirige une batucada à Grenoble, le groupe Ca percute. Elle m'a proposé de venir à une de leurs répétitions un lundi soir et c'était parti ! J'ai donc simplement troqué ma gym du lundi contre les répétitions de batucada !

Quel instrument ai-je décidé de jouer à l’intérieur de la batucada ?

Comme instrument, j’ai choisi le SURDO. Pourquoi ? J’avais remarqué que lorsque j’écoutais une musique, j’écoutais tout le temps l’instrument qui donne tout le tempo, la pulsation, la base de la chanson, le grave. Le surdo s’est donc imposé facilement à moi.

Côté praticité et poids, entre la flûte à bec et le surdo… il y a un monde, mais ce n’est pas bien grave 🙂

Un fait amusant à propos du Surdo (mot qui veut dire SOURD en portugais) : je suis allée hier voir le film : Le pape François, un homme de paroles au cinéma, et le pape dit à un moment quelque chose comme cela : « Ce n’est pas possible d’être SOURD à ce point là, et de ne pas entendre le cri d’alarme que nous lance la planète aujourd’hui ! » 

Quand j’ai entendu plusieurs fois ce mot SOURD, il a raisonné en portugais dans ma tête : SURDO… J’ai donc repensé à l’instrument que j’avais choisi. Aurai-je choisi cet instrument pour faire parler les sourds que nous sommes ? Pour faire réagir ? J’aimerais taper sur le Surdo pour que les gens entendent et arrêtent d’être sourd. Je crois que cela se rapproche en effet de ce que j’ai envie de faire aujourd’hui et je vais peut-être commencer à jouer dans cette idée là ! J’ai bien aimé cette image !

L’attrait pour la nouveauté était tel qu’il ne s’est pas arrêté ici !

Nouveauté dans la danse

Cela fait une dizaine d’années que j’alterne entre danses brésiliennes et danses latines. J’aurai pu continuer cette année encore mes cours de Batchata et de Kizomba que je faisais l’année dernière en prenant le cours d’après soit le niveau avancé. Mais je n’avais pas envie de refaire la même chose, dans la même école de danse, le même jour etc.. J’aurai eu l’impression de revivre la même année… Or j’étais dans une année où j’avais besoin de changements

Suite à la découverte d’une dance Swing : le Lindy Hop lors d’une soirée à Paris avec une amie, j’avais compris que je pouvais bien aimer cette danse, rapide, fun, proche du rock que j’avais déjà pratiqué et que j’aimais bien.  
La rentrée à donc été l’occasion pour moi d’aller tester quelques cours de Lindy Hop dans différentes écoles pour ensuite choisir les professeurs et l’école qui m’attiraient le plus. J’ai donc signé pour un cours débutant et un cours intermédiaire et je suis bien contente. Je rencontre des nouvelles personnes, un autre monde dans le monde de la danse, de nouveaux lieux, c’est TOP !

Enfin…

Nouveauté dans le sport 

L’année dernière, je faisais une séance d’entraînement de natation dans la piscine à côté de mon ancien boulot. Mon job s’étant terminé, je n’avais plus vraiment de raison de retourner dans cette piscine là, plus loin de mon domicile que d’autres piscines même si j’avais bien envie de continuer à voir mon ex-collègue et nager avec elle.

C’est finalement le côté proximité qui a primé, j’ai donc changé de piscine et je ne regrette pas. Car oui, la nouveauté ça a du bon, ça fait du bien. En un an l’année d’avant, j’avais eu le temps de m’habituer aux exercices du prof d’avant, à sa manière de faire etc. Là, je découvre d’autres exercices à chaque séance, le prof explique davantage les mouvements, il nous donne des conseils personnalisés, et chose plutôt agréable aussi : à la dernière séance, j’étais la seule fille du groupe ! Que des hommes pour moi toute seule, le rêve ! Important à noter n’est-ce pas ?! 🙂 

Comme vous l’avez compris, la rentrée à donc réellement été synonyme de NOUVEAUTES pour moi :

– 2 activités complètement nouvelles ! Et ça fait du bien ! Il faut avoir assez d’humilité pour recommencer de zéro, mais quand on a déjà la fibre musicale et le sens de la danse, cela va plus vite ! C’est, au final, bien agréable de pouvoir se resservir de compétences déjà acquises pour apprendre de nouvelles choses. 

– et une activité identique mais dans un nouveau lieu et avec un nouveau prof, une nouvelle activité en somme. Redécouvrir quelque chose que l’on connaît déjà à travers d’autres pratiques, cela nous enrichi encore davantage.
 
En outre, comme vous le savez surement, je n’ai aucune difficulté à m’intégrer, (je crois même que j’aime bien ça… 🙂 ), je me sens donc déjà bien à ma place dans tous ces nouveaux loisirs !

Je conclurai donc ici sur le fait que le jeûne m’a, en effet, permis de réaliser de vraies prises de conscience que j’ai su mettre en action à la rentrée ! J’avais souhaité laisser le passé dans le passé et ouvrir le présent, le futur, c’est à dire m’ouvrir à l’inconnu et la nouveauté (j’en parle davantage dans cet article ICI). Pour concrétiser cette intention, j’ai même effectué un rituel à la fin des 10 jours de jeûne, que j’ai pu ressentir jusque dans mon corps. Un vrai changement s’opérait. C’est pour cela que je l’ai concrétisé les mois qui ont suivi cela. 

J’ai une gratitude énorme envers ces 10 jours de jeûne en Tunisie, et je suis bien heureuse de ce chemin parcouru depuis c’est pourquoi j’avais à coeur de vous le partager aujourd’hui.

Peut-être cela vous donnera-t-il, à vous aussi, des envies de nouveauté ?

Je vous le souhaite, en même temps que je vous embrasse bien fort,

Noémie