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L’eczéma et moi : La peur de l’abandon – 3 –

Comme vous l’avez compris dans mon premier article : L’eczéma et moi, j’ai eu une 1ère très grosse crise d’eczéma de Décembre 2016 à Mars 2017.

La situation dans laquelle je me trouvais m’a déclenché cette grosse crise. L’insécurité 

J’ai alors démarré des séances avec un thérapeute ostéopathe, qui me faisait des séances somato-émotionnelle afin que le corps & l’esprit avance ensemble. C’est au fur et à mesure des séances que nous avons découvert un élément majeur de mon histoire.

Un jour, il me fit dessiner quelques éléments qui déclenchèrent la question suivante : 

– Que s’est-il passé lorsque tu avais 5-6 ans ? 

Là, une situation m’est venue en tête. Je vais vous la raconter maintenant : 

Quand j’étais petite, j’étais au ski club de mon petit village et j’avais des entraînements tous les matins à 9h dans la station de ski qui se trouvait à environ 25 minutes de chez moi. Un jour, ma maman qui m’amenait en voiture à l’entraînement et alors que nous arrivions dans les derniers virages, m’a demandé tout d’un coup :

– Est-ce que tu t’es lavée les dents ?

Et moi, honnête comme je suis, je répondis :

– Heu… non !

Et là, elle a fait demi-tour ! Nous sommes rentrées à la maison pour que je me lave les dents. Enervée par cet incident, elle décide qu’elle n’a plus envie de me remonter jusqu’à la station de ski (à environ 20 minutes de chez nous). Elle ira simplement me déposer au chef lieu du village, à côté d’un bassin, et me dit d’attendre la navette qui va passer pour remonter à la station. Et elle est repartie.

Je pleurais. Elle m’avait laissée plantée là, toute seule. Je n’avais jamais pris la navette de ma vie. Elle m’avait ABANDONNE !

C’est finalement le maire du village qui avait déjà déposé son fils au cours de ski qui m’a aperçue toute seule en train de pleurer sur le bord de la route et m’a demandé ce que je faisais là. Il a eu pitié de moi et m’a montée à la station. Il faisait donc un 2ème aller-retour à la station, ce que n’avait pas voulu faire ma maman.

A vrai dire, j'avais conscience de cette histoire avant d'en parler à mon thérapeute. J'aurai pu la raconter à une amie sans pleurer. Néanmoins, lorsque j'ai commencé à la raconter à mon thérapeute, les larmes ont commencé à sortir toute seules. J'en ai versé beaucoup. J'ai ensuite fait ce qu'il fallait avec ce thérapeute afin d'évacuer ma colère et de faire sortir cette situation de moi jusqu'au bout. 

C'est pourquoi je conseille vraiment d'aller voir une personne "neutre", un thérapeute. Car nous ne nous mettons pas de filtres, nous disons tout, et donc les émotions sortent comme elles doivent, on ne se retient pas et c'est là que le travail commence. 

Suite à cela, j'ai lu les pages concernant la blessure d'abandon dans le livre de Lise Bourbeau : Les 5 blessures de l'âme.

L'eczéma et moi : La peur de l'abandon - 3 -

L’abandon, le rejet, l’humiliation, la trahison et l’injustice sont les 5 blessures principales de l’âme. Ces blessures sont à l’origine d’un masque que nous nous créons pour moins souffrir qui influence nombreux de nos comportements. 

A la deuxième relecture du livre, avec plus de recul sur ma MAL-A-DIE et mon histoire de vie, j’ai vraiment cru lire ma description… c’est impressionnant !

C’est à partir de cette séance de thérapie que j’ai commencé à aller vers le mieux, que mon eczéma s’est résorbé petit à petit pour complètement disparaître.

Libérons nous des chaînes pour faire éclore la rose...

Libérons nous des chaînes pour faire éclore la rose…

Je n'en veux pas à ma maman.

Cela s'est passé comme cela ce jour là et ce n'est pas si grave. Par contre, je suis vraiment contente d'avoir commencé ce travail avec mon thérapeute et libéré cette mémoire et cette blessure de mon enfance. Cette blessure d'abandon est à l'origine de beaucoup de mes comportements adultes. Elle a conditionné mes rencontres avec les hommes, elle conditionne ma recherche d'affection constante, d'amour de l'autre etc. Ma peur de l'abandon est une peur de la séparation, une peur du rejet. 

Maintenant que j'ai clairement identifié et soigné cette blessure, j'arrive à mieux comprendre tout ce qui m'arrive dans la vie.

Et je suis contente car mon compagnon de l'époque m'a servi à libérer cette blessure

C'est l'homme avec qui j'ai eu ma dernière relation qui m'a permis d'arriver là où j'en suis aujourd'hui. Les rencontres ne se font pas par hasard. On s'attire souvent car l'on a des choses à régler en soi. 

Avec ses doutes et ses peurs d'avancer avec moi, mon ancien compagnon ravivait ma peur de l'abandon qui s'exprimait à travers mon eczéma jusqu'à ce que j'ai une tellement grosse crise qui m'oblige à m'occuper davantage de moi jusqu'à me libérer de ces blessures. 

Mon ancien compagnon m'a permis de me forcer à travailler sur moi, ce qui m'a permis de mieux me connaître aujourd'hui, d'être plus apaisée, plus authentique et d'aller vers ce que je sens le mieux pour moi. 

Je suis contente d'avoir pu faire ce travail sur moi dès mes 30 ans. Car je suis encore très jeune et j'ai compris beaucoup de choses. Et toutes ces choses me permettent de peaufiner mon chemin aujourd'hui. 

L'eczéma et moi : La peur de l'abandon - 3 -

Je me suis ouverte à vous aujourd’hui, afin d’essayer de vous faire prendre conscience que les choses de l’enfance, qui peuvent être en apparence anodines, peuvent être source de blessures profondes. C’est pourquoi, je pense que tout le monde devrait faire au moins un passage chez le psychologue entre l’âge enfant/adolescent et l’âge adulte. L’enfant n’a pas la possibilité d’exprimer ses blessures, il les garde et adapte ses comportements. Le mieux serait de pouvoir libérer toutes ces mémoires à la fin de cette période pour ensuite construire sa vie sur un terrain sain.

L'eczéma et moi : La peur de l'abandon - 3 -

Je vous envoie beaucoup d'amour,

Noémie

 
 

L'eczéma et moi : La peur de l'abandon - 3 -

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