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Choc anaphylactique – 4/4 – Mon RDV chez l’allergologue

Les médecins à la suite de mon choc, m'avaient bien sûr incitée très fortement à aller voir un allergologue. Il fallait tout de même laisser passer 6 semaines avant de prendre le RDV suite au choc (sinon mon corps allait réagir à tous les allergènes..). J'avais donc pris un RDV pour mi-octobre, néanmoins sans grande conviction. Pourquoi ? Parce que je savais que je préférais plutôt m'occuper de moi par les méthodes alternative et douce. C'est en effet la manière que j'ai adoptée comme vous l'avez compris dans l'article précédent : Choc anaphylactique 3/4 : mes compréhensions complémentaires

Début Octobre, j'avais avancé avec les méthodes alternatives mais je n'avais pas eu encore eu suffisamment de temps pour aller jusqu'au bout et je n'avais pas envie d'aller voir l'allergologue avant.

J'avais, en réalité, envie d'annuler mon RDV, mais pour rassurer mes amis et mes parents, je l'ai repoussé uniquement, je l'ai fixé au 4 décembre, ce qui m'a donné le temps de finir mes soins alternatifs sur ce sujet, j'avais en effet réalisé 6 séances somato-émotionnelle (acupuncture, suivi somato-émotionnel, psychonomie) en 3 mois suite à mon choc anaphylactique. 

Le 4 décembre, me voici donc chez mon allergologue ! Cela faisait un bout de temps que je n'étais pas allée un "médecin normal"… et je dois dire que ça ne me manquait pas ! Quand on vous accueille sans vraiment vous regarder, ni prendre le temps de se dire bonjour, mais déjà en pianotant les yeux rivés sur son écran pour chercher le nom de la patiente, en regardant son logiciel et en répétant pendant 5 minutes "je ne vous trouve pas" tout en me posant des questions sur le choc sans rien écouter au vu de sa concentration sur un autre sujet… Puis, elle trouve ma fiche, elle trouve ensuite un rapport des urgences sur mon choc anaphylactique, elle l'ouvre, et le lis avant de me demander : "Où en êtes vous aujourd'hui ?" (question qu'elle ne me posera pas vraiment au final), et m'écouter vraiment. C'est pourquoi, en l'espace de 15 minutes dans son bureau, je vais devoir répéter 3 fois que j'avais mangé des cacahuètes le vendredi soir et que mon choc s'est produit le dimanche dans la nuit. Vendredi/Dimanche… ce n'est pas si compliqué à comprendre si ?

Bref, passons ! Pour résumer le rdv :

– le fait que j'ai mangé des cacahuètes le vendredi soir pour une réaction le dimanche ne lui plait pas… elle pense qu'il y a trop de temps entre les deux. Que ce serait plutôt quelque chose que j'aurai mangé le dimanche, car le corps réagit "tout de suite" ou du moins… pas aussi tardivement…

Avec cette remarque, elle commence à semer le doute en moi…

– ensuite, elle me fait le "test du bras", en prononçant la phrase : "oui, on va tester les cacahuètes même si ça me parait peu probable (vu que c'était le vendredi soir), mais j'essaie quand même de suivre ce que me disent mes patients…!" HEU… OUI !! Ce serait la moindre des choses hein ! Je me fait ensuite renvoyer dans la salle d'attente (avec mes affaires d'hiver sur l'autre bras.. le casse-tête !) pour attendre que mon bras réagisse à tous les allergènes (et pour qu'elle puisse prendre un autre patient…) !

Lorsque je reviens, elle me dit quelque peu victorieuse… "ha, et bien, vous voyez… en fait les cacahuètes est l'allergène qui réagit le moins" !

Vous pouvez, en effet, le constater vous-même sur cette photo ci-dessous :

Choc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologue

Cela a donc conforté sa théorie que ce n'était pas les cacahuètes… Elle commençait donc sérieusement à me faire douter… Je ne savais plus où j'étais… Elle commençait déjà à me harceler des questions suivantes selon sa logique à elle : qu'est-ce que vous avez mangé le dimanche ? à midi ? le soir ? Un pêche, du saucisson aux noisettes, c'est tout ? Et moi, vu que nous étions le 4 décembre et que le choc avait eu lieu le 2 septembre, j'avais bien oublié tout ce que j'avais mangé le dimanche (même si j'avais tout noté sur mon cahier… que je n'avais pas pris sur moi !) ! Donc là tout de suite, je ne pouvais rien lui dire de plus.

Pour essayer d'aller plus loin, après le "test du bras", c'est au tour du test "prise de sang" qui logiquement vient après dans la méthode de l'enquête "A la recherche du coupable" 🙂 ! Elle s'efforce donc d'écrire 5 allergènes sur la prescription, en suivant son intuition suite à ce que je lui ai dit avoir mangé le dimanche : la pêche, le sésame (qui aurait pu être sur le saucisson…), le céleri rave (d'où sort-il celui-là ??), et 2 autres codes que je ne comprends pas et qu'elle ne prend pas le temps de m'expliquer non plus : r pru p 3, r pru p 4 !  Elle me laisse repartir avec ça. 

Juste avant de repartir, elle m'explique (et c'est son rôle) comment marche une piqûre d'adrénaline. En effet, suite à un choc comme celui-ci, le risque est d'en refaire un et les symptômes arriveront plus rapidement car le corps à été habitué d'une certaine manière, il réagira donc plus vite. Les médecins des urgences m'ont donc prescrit une "trousse de secours"avec des anti-histaminique et la cortisone ainsi qu'une piqûre d'adrénaline. Trousse de secours que je dois avoir sur moi en permanence si possible. Ma soeur gentiment me coud 2 pochettes au plus près de la taille de la piqûre et médicament pour que cela prenne le moins de place possible dans mes sacs, et que je n'ai plus d'excuse pour ne pas la prendre sur moi !

Choc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologueChoc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologue
Choc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologueChoc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologue

Pendant ce RDV d'allergologue, et la démonstration du fonctionnement de la piqûre d'adrénaline, bien sûr le risque de mort est à nouveau évoqué.

A ce propos, j'avais une prise de conscience à vous raconter. Quelques jours après le rdv, je me suis mise à écrire sur mon cahier et tout d'un coup, les mots sont sortis comme cela : "Je n'avais pas besoin d'une piqûre de rappel (avec ce rdv d'allergologue et ce "tu peux mourir d'un choc anaphylactique" !), j'ai déjà ma piqûre sur moi au cas où !"

Oui, en fait, je n'ai pas du tout aimé ce RDV d'allergologue. Il n'a fait que me remettre des doutes là où je n'en avais aucun et me remette des peurs, là où je n'en avais pas. 

Quelques jours après ce RDV d'allergologue, j'ai aussi eu ma soeur au téléphone.

Grâce à cet échange avec elle, j'ai pu tout d'abord, extérioriser, par mes larmes, la peur de la mort que je ressentais à nouveau, que l'allergologue m'avait retransmise sans le vouloir.   

Ensuite, et toujours grâce à elle, j'ai pris conscience du fait que j'avais fait énormément de choses en 3 mois en travaillant sur mon corps et mon esprit, en creusant et comprenant les raisons etc. J'avais fait 6 séances de soins alternatifs. J'avais énormément "bougé" en 3 mois. C'était donc finalement normal que je ne réagisse plus aux cacahuètes.

La plupart des gens, en effet, ne font rien pour comprendre ce qu'un choc anaphylactique pourrait venir leur dire, ils prennent alors leur RDV d'allergologue et sont dans le même état. Ils n'ont pas évolué entre le choc et le RDV…

Moi… j'avais fait 6 séances sur mon corps et mon esprit… donc tout cela était déjà derrière mois et ce RDV d'allergologue ne servait donc plus à rien.

Ma décision était prise : je n'irai pas faire la prise de sang. Elle ne servait à rien. C'était terminé.

 * * *

En fait, je crois que j'ai un peu regretté d'être allée à ce RDV… Je m'en veux car je ne me suis finalement pas assez écoutée, je n'ai pas assez suivi mon intuition. Je savais que je n'avais pas très envie d'y aller mais j'ai succombé à la pression réunie des médecins des urgences, d'amis et de mes parents. 

Néanmoins, je ne regrette pas car il ne faut jamais regretter dans la vie. Je ne regrette pas, car ça m'a servi de leçon mine de rien ! J'essaie toujours de retirer quelque chose d'une expérience… et là je sais que :

Ça m'a servi à :

– comprendre encore plus l'importance de tout ce que j'avais fait en soins alternatifs et en prise de conscience grâce à mes discussions avec ma soeur et d'autres, mes prises de notes, mes recherches dans mon passé etc depuis ces 3 derniers mois. Comprendre que j'avais énormément travaillé, et que j'avais tout traité finalement.

– remettre du SENS sur tout cela, sur le déroulé des événements.

– savoir que je dois davantage m'écouter et suivre mon intuition

– réaliser encore un peu plus le décalage énorme entre "médecine et soins alternatifs" dans l'écoute des patients, et dans la manière de soigner et d'appréhender les symptômes. La globalité du travail sur le corps et de l'esprit dans les soins alternatifs est vraiment très appréciable. Bien sûr, les médecins sont importants également et je n'ai jamais dit que je ne retournerai jamais chez un médecin. Bien au contraire. Les deux sont complémentaires et nous avons la chance de pouvoir faire appel à l'un ou à l'autre selon nos besoins.

– comprendre que ma voie de guérison première est bien celle des soins alternatifs, des thérapeutes qui sont avec moi quand je suis en face d'eux, avec des oreilles attentives, une bienveillance constante et une réelle conscience que chacun est différent, que les corps réagissent différemment et que si : un corps peut réagir 2 jours plus tard à un allergène, et pourquoi pas ?! 

– comprendre que mon erreur a été de ne pas du tout mentionner tout ce que j'avais fait ces 3 derniers mois pendant le RDV (même si la question n'a pas du tout été posée). Si j'avais mentionné les choses, le rdv aurait peut-être été tout autre.. et j'aurai alors vu la récéptivité (ou non) de tous mon parcours "alternatif" par l'allergologue et vu son ouverture (ou non).. mais ça, je ne peux pas vous le dire, vu que ça ne s'est pas passé comme ça 🙂

 

En bref, avec ce témoignage, ce que je voulais surtout transmettre c'est : ne doutez jamais de ce que VOUS vous ressentez, de VOTRE intuition et ne laissez pas les médecins parfois venir vous faire DOUTER ce dont vous ne doutiez absolument pas. Ce n'est pas parce qu'ils sont médecins qu'ils ont la science infuse. Ce n'est pas parce qu'on a eu un symptôme que c'est forcément la même réaction que le voisin d'à côté. Non, nous sommes tous différents, et notre CORPS réagira forcément différemment !

Le mien a réagit 2 jours après la prise de l'allergène ! Et alors ?! 

Alors surtout, écoutez-vous, et allez jusqu'au bout de vos idées pour comprendre l'origine, être sûre d'avoir telle ou telle maladie etc,

Je vous embrasse,

Noémie

Choc anaphylactique - 4/4 - Mon RDV chez l'allergologue

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