Choc anaphylactique – 1/4 – Le déroulé du choc

Oui… malheureusement aujourd'hui j'ai une nouvelle histoire à vous raconter… et comme j'ai réussi à reconstituer l'histoire de A à Z, je voulais vous la partager, afin qu'elle puisse aider certains d'entre vous à prendre du recul et mieux comprendre leurs allergies et/ou leurs maux.

Dans cet article-ci, je résume les faits, les causes, les symptômes de la crise et la façon dont je m'y prends ensuite.

Dans le prochain article ICI, je vous livrerai le fruit de mes réflexions sur les causes globales de  cette crise allergique aïgue. 

La rentrée du Lundi 3 Septembre ne se fera pas à l'école pour moi mais aux urgences !!! 

Je n'avais jamais vraiment été à l'hôpital avant ! Là j'ai été servie !

Voici les faits : Dimanche soir 2 Septembre 2018, je rentre chez moi tranquillement de mon weekend, je me couche à 21h car je ressens une grande fatigue, assez normale ayant dansé la salsa tout le week-end, mais je sentais quand même que c'était un peu différent…

A 23h, je me réveille et là, c'est le début du grattage… Des boutons apparaissent sur mes bras, mon cuir chevelu.. ça me gratte, j'ai chaud, je n'arrive pas à me rendormir… c'est dur. Quelque chose est en train de se passer… Je prends même quelques photos car j'en ai pris l'habitude avec mes crises d'eczéma…

Je me rendors de 23h à 1h non sans continuer de me gratter. A 1h voyant que ça augmentait je me décide à prendre un anti-histaminique.

Je me rendors un peu de 1h à 3h. A 3h je me réveille, je me lève, et je fais un malaise vagal. Je m'assois, petit à petit je reprends mes esprits. Je continue de me gratter… Des petits boutons apparaissent sur le ventre… je m’ausculte devant le miroir. Mon cuir chevelu commence à faire des bosses, mes lobes d'oreilles gonflent et me grattent.. J'ai chaud.. Les petits boutons s'assemblent et deviennent plus gros…

Je commence à me demander ce qui se passe. Je me questionne. Je tape SOS médecin sur internet… Je me demande si c’est ma baignade de l’après-midi dans le lac d’Annecy avec ses puces de canard qui me fait ça ? (Je vais découvrir que ça n’avait rien à voir !). Je lis des choses sur internet.. Je cogite..

D’où ça me vient ? Qu’est-ce qui se passe…

J’en ai marre des problèmes de peau…

J’essaie de me rendormir mais ça me gratte beaucoup.. je me décide à prendre un bain… à 4h du matin.. (quelle idée me direz-vous !) pour essayer de me calmer le cuir chevelu.. Mais je sens que les boutons continuent d’apparaître. C’est maintenant ma lèvre supérieure qui gonfle.. 

A 5h du matin, c’en est trop. Je trouve que les boutons du cuir chevelu commencent à descendre derrière les oreilles et ma maman m’avait dit un jour « Dès que ça touche le cou, il ne faut plus attendre« .

Cou = respiration = danger de mort !

Donc là c’est bon, ni une ni deux, je m’habille, je fais mon sac et je file aux urgences : direction le CHU de Grenoble.

A 5h30 j’arrive aux urgences. On me prend en charge très rapidement et on me pose pleins de questions pour essayer de comprendre d’où cela vient. 

A 6h30, on m’infiltre par intraveineuse de l’anti-histaminique, de la cortisone et 1h plus tard une piqûre d’adrénaline sur la fesse. 

On m’explique que je suis en train de faire un choc anaphylactique sévère…

Depuis 5h du matin, les plaques ne cessent d’augmenter, des oedèmes apparaissent, la tension n’est pas bien régulière.. et je commence à ressemble à une tortue ou à Quasimodo ou au paresseux dans Zootopie ou bien à quelqu’un qui sort d’une chirurgie esthétique ?!

Je vous laisse choisir !

En vrai ça donne ça… 🙁

Au final, c’est tout mon corps du cuir chevelu jusqu’aux mollets qui a pris un choc, un gros choc. 

A 9h30 on me transfère aux soins intensifs. L’effet des médicaments commence à se faire sentir. Les plaques s’étalent…
 

Les médecins m’expliquent qu’ils vont me garder au moins 24h / 36h car il y a un « rebond » dans les allergies qui se manifeste quelques heures après la crise. En effet, après être redevenue « blanche » dans la journée du lundi, le soir, quelques plaques rouges réapparaissent pour totalement disparaître ensuite.

Le mardi matin, ça va mieux, je retrouve une tête à peu près normale…

Ce que j'ai appris :

– qu'il existait un rebond dans les crises allergiques.

– que cette fois-ci, la crise à mis relativement du temps, mais que la prochaine fois (en espérant qu'il n'y en ai point), cela arrivera plus rapidement d'où l'importance d'avoir maintenant une trousse de secours toujours sur moi…! Anti-histaminique, corticoîde, piqures d'adrénaline. On peut mourir d'un choc anaphylactique et cela peut se jouer en quelques minutes.

– que la prochaine fois j’appellerai plutôt le SAMU au lieu d'aller en voiture aux urgences, car j'aurai pu faire un deuxième malaise vagal et personne n'aurai vraiment su pourquoi j'étais dans ma voiture et ce que j'allais faire…

– que la prochaine fois, je n'attendrai pas autant de temps avant de réagir. J'aurai pu aller aux urgences au moins 2 heures plus tôt et aussi prendre plus d'anti-histaminiques… Mais comme j'étais malheureusement habituée à avoir des plaques et sans rien prendre comme médicaments elles disparaissaient, je n'ai pas tout de suite saisi l'enjeux de cette crise… en pensant que ça allait être "comme d'habitude". Attention donc ! 

– que lors des mes premières plaques… j'aurai déjà dû commencer à vraiment creuser le sujet de l'allergie, j'aurai peut-être évité ce choc ? Pas facile car on ne sait pas par quel bout le prendre lorsque l'on a pas encore identifié de quel allergène il s'agissait. 

Au final, tout rentre dans l'ordre. Les poumons, le cœur et le cerveau n'ont pas été touchés donc je m'en sors plutôt bien. Je suis redevenue aussi belle qu'avant et mon énergie est presque totalement revenue ! Ouf 😉 

* * *

La cause : L'allergène : Ma crise du dimanche soir était en fait une réaction à des cacahuètes (arachides) que j'avais mangé le vendredi soir ! Une allergie peut se déclencher entre 30 minutes et 2 à 3 jours après la prise de l'élément allergène. 

Les causes globales : Au fil des jours qui ont suivi la crise, j'ai essayé de prendre du recul et de remettre tous les éléments dans le bon ordre. Ca a marché ! J'ai compris ce qui s'était passé depuis 1 mois ! Je vais vous l'expliquer dans un prochain article afin d'essayer de vous aider, vous aussi à prendre du recul ?

La suite 1 : Afin de remettre toutes mes énergies en place après ce choc corporel et toutes ces injections de médicaments, j'ai pris rendez-vous depuis mon lit d’hôpital pour une séance d'acupuncture 4 jours plus tard qui était, en effet, bien nécessaire ! Mon acupuncteur m'a reboosté mon foie, mes reins, mon système immunitaire et mon estomac ! Ce n'était pas jojo !! (Etant une allergie alimentaire, pas étonnant non plus que mon estomac soit en vrac après ça… ). Pendant la séance, j'ai vraiment senti que cela me faisait du bien, que j'allais mieux. J'ai bien fait de penser à ça.

La suite 2 : Je vais "guérir" le plus rapidement possible cette allergie aux arachides grâce à la méthode NAET, méthode douce dont j'ai déjà parlé ICI, que j'avais déjà commencé depuis début Janvier pour traiter mon eczéma. Je pourrai alors rapidement reprendre mon alimentation normale sans me soucier des risques !

* * *

J'en profite pour remercier tous les médecins qui se sont très bien occupés de moi, ma sœur qui a fait le déplacement depuis le nord de Lyon pour venir me soutenir toute la journée du Lundi, mon amie Carole pour sa visite, son aide logistique et ses pâtisseries, mes parents pour m'avoir permis une convalescence reposante nécessaire, mes amis pour leurs messages de soutien et mon acupuncteur lyonnais qui m'a aidé à rééquilibrer mes énergies après ce choc.

Un grand merci à tous.

N'hésitez pas si vous aviez des questions sur ce récit factuel. Pour la suite de mon histoire avec les explications globales vous pouvez cliquer ICI.

Merci de m'avoir lu,

Prenez grand soin de vous,

Noémie