Uncategorized

Skier : un vrai travail intérieur !

Alors que j’écoutais une conférence de Mathieu Labonne, intitulée "Spiritualité et engagement écologique", mise en ligne hier par le Sommet de la Conscience 2018, j’ai tout d'un coup noté cette phrase : “La nature nous renvoie pleins de messages”. 

Une phrase toute bête, qui a l’air évidente, mais qui m’a fait tilt et m'a fait tout de suite penser à un événement que j’ai rencontré il y a quelques semaines à peine. 

J’étais allée faire du ski dans une grande station française, mais malheureusement ce jour là il y avait un brouillard intense, un “jour blanc” comme on appelle cela en montagne. Nous ne voyions pas à 2 mètres devant nous. Nous ne voyions donc ni les bosses, ni les trous, ni les paquets de neige, dans une neige fraîche non damée… 

Ce qui, de prime à bord, aurait pu me faire dire… "Oulala mais on ne voit rien, c'est impossible de skier dans ses conditions" et déjà me faire râler 15 fois avant même d'avoir commencé à skier ! 

Mais je crois que ce jour là j’étais en forme ! Ou bien j'ai vraiment pris à mon compte le fait "qu'il faille trouver du bon dans chaque situation 🙂 " !
 

Skier : un vrai travail intérieur !

J'ai attaqué la première pente, sans voir les reliefs du terrain et je me suis tout de suite dit : "en fait, mon défi du jour est d’essayer de skier comme si j’étais aveugle !". Il y a bien des aveugles qui skient n’est-ce pas ? Alors, pourquoi pas moi ? 

Pourquoi avons-nous toujours besoin de tout voir avec nos propres yeux ? de tout vérifier ? de tout anticiper étant donné que nous avons la chance de voir ce qui va arriver ? 

Pourquoi ne pas essayer d'utiliser davantage mes autres sens ? Ici, le toucher ? 

C'était donc parti, et c'est tout naturellement que je remplissais mes défis qui, pour moi, s'avéraient finalement très naturels :

– accepter de devoir revenir à un ski plus calme, plus lent, car il me fallait m'adapter à la vision réduite donc réduire de moitié voir plus ma vitesse ! Jusque là c'était logique. Mais en ski comme dans beaucoup de domaines dans notre société actuelle, on a l'impression qu'il faut skier toujours plus vite, toujours mieux, toujours en faire plus (arriver vite en bas pour en faire une de plus avant la fermeture…). Pourquoi ne pas skier plus lentement mais plus en profiter ? 

– accepter de se voir "diminué" à cause du brouillard, de peut-être perdre ses moyens à cause d'un manque de visibilité ? de se sentir "handicapé" peut-être dans un certains sens ? 

– accepter de ne pas tout maîtriser

– accepter de devoir revenir à un ski plus basique, moins stylé, façon crapaud ? Car dans ces cas là, moi ma technique c'est d'ouvrir un chasse neige en début de virage, avec les fesses bien en arrières :), pour ensuite finir mon virage normalement et ainsi ne pas prendre trop de vitesse étant donné que je ne sais pas ce qui m'attend juste après ! 

– accepter d'être plus unifié avec soi-même et avec ses sensations, d'être dans l'instant présent, concentré sur son corps (jambes, buste, bras), ses gestes, ses mouvements, ses positions, pour : ne pas tomber, ne pas prendre trop de vitesse, ne pas percuter qqn, etc.. Tout cela pour continuer à skier en harmonie, comme lorsqu'il fait grand beau et qu'il est plus facile de tout maîtriser.

– accepter de me laisser guider par les formes de la pistes, par ce que je ressentais sous mes skis, par les informations que la nature me donnait…

Une éclaircie dans le brouillard

Une éclaircie dans le brouillard

Et puis j'ai aussi tout de suite fait un parallèle avec la danse de couple, cette forme d'expression qui me passionne de plus en plus. Dans la danse, le challenge pour la fille est de se laisser guider… on ne sait jamais d'avance quelle passe notre partenaire va nous faire faire, on doit s'adapter. Il faut être détendue, ne pas anticiper, attendre un signe du partenaire, être dans une harmonie corporelle, être maniable mais gainée, flexible mais résistante.

Et là c'est pareil dans ces conditions météos difficiles ! En fonction de ce que je ressens sous mes skis je vais devoir m'adapter : faire mon virage ici ou un peu plus loin ? faire un chasse-neige ? plier mes genoux davantage pour amortir la bosse que je n'avais pas vue (flexibilité) puis m'arrêter nette car la pente se durcie (résister) ? Il faut être plus "connectée" avec son corps, avec ses sensations, avec ses ressentis sous ses pieds et faire preuve d'adaptabilité et de réactivité, prendre le temps, ne pas se stresser de ne rien voir, se calmer… 

Skier : un vrai travail intérieur !

Skier : un vrai travail intérieur !

Ce jour là, j'ai adoré ma journée ! La neige était fraîche, non damée, il ne faisait pas froid et il ne neigeait pas (donc nous n'étions pas mouillées) ! Les conditions idéales en sommes ! Ne rien voir n'était en fait pas important du tout !

Mais j'ai surtout adoré ma journée car justement ce mauvais temps m'avait fait skier d'une autre manière : plus en accord avec moi-même, plus à l'écoute de mes sensations et davantage dans l'instant présent. 

La nature m'avait fait passer de nombreux messages et ce jour là j'avais réussi à les entendre et à les interpréter ! 

Cette journée m'avait enrichie.

Le lendemain, je savais que le temps allait être magnifique, je profiterai alors 2 fois plus de ma vue et du paysage !!

Apprécions les moments tels qu'ils nous sont donnés !

Belle journée à vous,

Noémie

 

Noémie de Lattre
Une ESCALE en Vous 
Coach professionnelle certifiée multilingue Fr-Ang-Esp-Pt
Organisatrice & facilitatrice d'événements d'accompagnement
+33 6 98 04 49 35 – delattre.noemie@gmail.com
"Le voyage c'est d'aller de soi à soi en passant par les autres"
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *